« Tu me donnes Quatre-vingts milles francs congolais, je te libère peu importe ton dossier » : le monnayage des infractions par une policière dans le groupement de Kamanyola.

05-03-2022 05:11:01

Les informations recueillies auprès de la base renseignent que plusieurs femmes, voire les hommes ont été sa cible et témoignent avoir déjà passé plusieurs jours au cachot de la police à cause des faits bénins. Or, il suffisait de débourser cette somme pour qu’elles soient relaxées. Ce qui fâche, ajoute notre source, quatre-vingts milles profite de son statut pour s’immiscer dans les affaires du foyer opposant époux et épouses (violences domestiques). Ne comptant qu’à cette somme d’argent, celle-ci rend impossible l’application de la loi pour réprimer les violences faites à la femme dans cette partie de la province du Sud-Kivu. Pour cette femme policière, les dossiers comme : perte d’objets ménagers, mésententes entre agriculteurs et éleveurs, mésententes entre habitants, conflits de limite… ne constituent plus … ne constituent plus une infraction ; plutôt un gagne-pain car les accusées sont également passibles d’une amande de 80 000 FC, sans quittance, et le dossier est tu. Ces habitants estiment que les autorités devraient s’impliquer dans cette affaire et procéder au changement immédiat de cette policière qui les fait souffrir : « Vraiment cette policière nous fait souffrir ici chez nous. Je me rappelle avoir perdu un savon de ma voisine et elle est allé m’accuser chez la policière 80 000. J’étais chez moi en pleine journée, elle est venue m’arrêter avec d’autres policiers qui m’ont emmené au cachot et ou j’ai passé deux jours. J’ai recouvré ma liberté après avoir payé le même montant uniforme qu’est de 80 000 FC », regrette une dame d’une quarantaine d’année. Dans un état de droit, estiment ces habitants, l’inspection provinciale de la police devait faire de cette question sa priorité afin d’alléger les souffrances des habitants de Kamanyola surtout les femmes : « comme se fait-il que les autorités font semblant de connaître ce calvaire que nous traversons ? Peut-être elles en sont aussi complices ! ». S’est exclamée une femme DDH de Kamanyola. A la question de savoir la position des autorités locales quant à ce, les habitants de Kamanyola disent avoir déjà soumis la question au chef de groupement Papy Migabo FRANCOIS. Celui-ci leur a rassuré qu’elle en a aussi remontée à la hiérarchie de cette policière pour qu’elle s’en charge. « Bientôt, vous aurez de solutions parce que son hiérarchie est déjà informée de cette situation afin que cette question soit tirée au clair ». Assure le chef de groupement à ses administré.es Certains notables de la place estiment que le respect des droits humains passe également par la lutte contre l’impunité. Et donc, les dirigés ont aussi droit au respect de leur dignité. Stanislas BAGANDA et Alain KABIKA.