Sud Kivu : Les violences domestiques, un fléau caché qui offense nombreuses familles

19-07-2017 12:45:11

Tous ces cas et d'autres ont été signalés au cours de l'émission produite par Femme au FONE en collaboration avec la commission Diocésaine Justice et Paix CDJP.

Une émission dans laquelle les invités sont beaucoup plus revenus sur des cas auxquels ils font face dans leurs organisations respectives pour accompagner les femmes victimes des violences domestiques.

Madame Madeleine NYAMBULA, membre de l'organisation Dynamique Femme de la paroisse de CHAI ; nous dit ce qui suit :

« Des cas des violences domestiques des femmes nous arrivent souvent ; des femmes qui sont battues par leurs maris, soit par incompréhension entre les deux époux à la maison. »

« Ces cas et d'autres nous parviennent à la Dynamique Femme de CHAI, nous tentons la réconciliation, parfois ça marche, souvent ça ne marche pas. »

Des propos confirmés par une autre femme invitée à l'émission ; également membre de l'organisation Dynamique Femme de CHAI.

Alice NYOTA ajoute également que plusieurs femmes sont souvent victimes des violences domestiques et y demeurent parce qu'elles ont peur de dénoncer.

Se référant à un cas que son organisation a traité ; Alice NYOTA précise que :

« Le problème des femmes que nous recevons souvent est la peur pour les femmes de dénoncer les abus dont elles sont victimes à la maison de la part de leurs maris ; or ces cas si ils ne sont pas dénoncés font en sorte que les problèmes persistent.

Nous tentons de sensibiliser les femmes afin qu'elles dénoncent chaque fois qu'elles sont victimes de ce genre des violences domestiques. »

Par rapport à un cas traité un jour au niveau de l'organisation Dynamique Femme à Chai, une femme a été battue par son mari tout simplement par qu'elle n'a pas préparé la nourriture que son mari a voulu manger.

La femme a refusé de dénoncer cela pour qu'elle ne soit pas chassée de chez elle selon ses dires.

Me RIFFIN KANIGI ; membre de la commission paroissiale justice et paix ; CPJP Paroisse de BURHIBA nous parle également des cas des violences domestiques faites à la femme dans son milieu et comment ces cas ont été gérés.

« Des femmes continuent à subir différents types de violences domestiques parce que certains maris sont irresponsables. Nous avons un jour reçu un cas au niveau de la CPJP BURHIBA ou un homme ; revenant ivre le soir a roué des coups sa femme jusqu'à lui fracturer le bras.

La victime est venue nous voir pour un accompagnement ; nous l'avons orientée vers la commission diocésaine Justice et paix ; après séance de sensibilisation. »

Les invités signalent que des cas pareils et ceux des femmes harcelées sexuellement par leurs maris ou leurs employeurs leurs arrivent souvent.

Des femmes vont même jusqu'à perdre leur travail tout simplement parce qu'elles refusent de vivres des histoires amoureuses avec leurs chefs, ajoute Me RUFFIN KANIGI de la CPJP BURHIBA.

Quoi faire ?

En guise des recommandations, les invités appellent les femmes à dénoncer tout cas des violences domestiques dont elles sont victimes afin que des séances de sensibilisation et des réconciliations soient menées.

Ceci pour d'éventuelles orientations devant la justice pour une solution définitive.

Madeleine NYAMBULA : « nous appelons les femmes à dénoncer pour que cette situation cesse dans notre milieu ; les femmes ne doivent pas continuer à subir ce genre des violences. »

Alice NYOTA : « la femme est une force dans la société ; les hommes doivent comprendre que la femme est un être humain qu'il faut protéger, nous leur recommandons donc de la respecter et aux femmes de dénoncer chaque fois qu'elles sont victimes des violences domestiques et en milieu professionnel ».

Enfin Me RIFFIN KANIGI : « La loi protège la femme comme un être humain, il suffit qu'elle dénonce les abus dont elle est souvent victime pour que la justice se saisisse surtout pour celles qui sont battues et blessées ».

Aux organisations comme Femme au Fone ou la CDJP de poursuivre les sensibilisations afin que cessent ces genres des pratiques dans les territoires comme dans la ville. Et aux autorités de prendre leur responsabilité en protégeant la femme comme tout autre entre humain. »

Héritier BOROTO ; Femme au Fone