Walungu, Les femmes plaident pour la vulgarisation du texte promulgué par le chef de la chefferie de Ngweshe permettant les femmes et les jeunes filles d’accéder à l’héritage.
05-03-2022 05:42:32
Il ressort des échanges que cette pratique est due aux coutumes rétrogrades auxquelles continuent à croire certaines familles et qui minimisent la femme. Ces coutumes estiment que l’état de la femme ne la permet pas d’hériter les biens laissés par l’un ou ses deux parents ; pourtant les textes en vigueurs au pays donnent à la femme le droit à l’héritage tout comme à l’homme.
Dans plusieurs villages du territoire de Walungu dans la chefferie de Ngweshe ; trois jours après le décès d’un responsable d’une famille ; la coutume oblige à ce que l’ainé de la famille soit intronisé à la place du défunt et hérite des biens laissés par ce dernier. Ici, selon les témoignages de certains participants ; seuls les enfants garçons ont le droit d’être intronisé violant ainsi le texte donnant à la femme le droit à l’héritage.
Présent à cette activité, le chargé du personnel à la chefferie de Ngweshe Donatien CHIGOHO dit être surpris de voir que le droit à l’héritage de certaines femmes et filles continue d’être bafoué dans la chefferie de Ngweshe. Ce dernier ajoute que toute la communauté de Ngweshe doit savoir que les enfants garçons et filles ont tous le même droit pour ce qui est de l’héritage.
Pour lui, le texte promulgué par le Mwami Ngweshe a déjà mis fin à la discrimination des enfants lors de l’accession à l’héritage. « Ce texte de sa majesté le mwami Ngweshe vaux son pesant d’or vu qu’il a mis fin à toute suspicion. Nous sommes tous appelé au respect et à l’exécution de ce texte si important promulgué par le premier de nous, citoyens de ngweshe. Je répète, tous les enfants sans exception ont droit à l’héritage peu importe leur sexe » ; martèle le chargé du personnel à la chefferie de Ngweshe Donatien CHIGOHO.
Notre source promet que les récalcitrants à cette mesure se verront subir la rigueur de la loi. Signalons que ce dialogue communautaire a été organisé par le consortium femme au fone composé de AFEM ; SPR et RADIO MAENDELEO avec l’appui d’internews.
Mapendo SIRI, Alain KABIKA.