Bunyakiri : les femmes dénoncent le délaissement par leurs époux.
05-03-2022 05:35:10
Ces dernières ajoutent, « pour la plupart d’entre nous à qui on dit qu’ils vont chercher des revenus à ailleurs et qu’ils viendront après une période bien définis, il en est absolument rien, ils vont ailleurs et nous oublient et prennent d’autres femmes, à entretemps, nous sommes les seules à assumer les charges des ménages. » D’autres femmes qui se sont confiées à l’équipe femme au fone disent qu’une autre forme de délaissement est caractérisée par le fait que leurs maris ne les aident à rien dans la prise en charge de leurs familles. Nombreux passent leurs journées dans des débits de boissons entrain de consommer des boissons fortement alcoolisées et d’autres à jouer au muchuba (un jeu social appelé, jeu de sombi) sans se soucier de l’avenir de leurs familles. Cette situation est à la base de plusieurs conséquences surtout sur les enfants filles, qui faute de cette présence paternelle, plongent dans des mauvaises conduites et finies par s’adonner au sexe sans contrôle. Chez les enfants garçons ; nombreux deviennent des enfants des rues et sont attrapés dans plusieurs dossiers de vol. Pendant ce temps ; les femmes pour leurs parts passent leurs journées à cultiver leurs champs d’autres dans des travaux comme porte-faix à la recherche du pain quotidien. Ces dernières estiment que les hommes devraient être formés sur la masculinité positive pour améliorer leurs comportements en tant que conjoints et pères, mais aussi pour changer leurs conceptions de responsabilité comme chefs des ménages. En outre, en vue d’éviter la délinquance juvénile, et la prostitution des jeunes garçons et des jeunes filles, l’existence des maisons des formations des métiers professionnels dans leurs milieux, serait une des solutions durables pour occuper ces jeunes utilement. Signalons que le groupement de Bunyakiri est situé à plus de cinquante Kilomètres au Nord de la Ville de Bukavu, a plupart des femmes s’y adonnent certaines à des activités champêtres dont la culture du manioc d’autres à la production de l’huile de palme. Alphée SHUKURU, Alain KABIKA