Sud-Kivu/Minova : Une survivante de viol demande l’implication des autorités compétentes dans la lutte contre les VSBGs
05-03-2022 05:16:26
C’est le cas d’une mère de 11 enfants qui s’est confiée à la l’équipe de femme au fone lors des séances de travail organisé à Minova. Cette dernière a indiqué qu’elle a été violé dans son champ des bananes par des hommes armés non identifiés. Pour elle, cet acte est une honte et peut lui risquer la séparation avec son mari si elle en parle. « C’était en 2019. Je me le rappelle comme si c’était hier ! J’étais dans le champs quand je les ai vu venir de loin. J’ai eu peur et j’ai voulu prendre fuite mais en vain (…) l’un d’eux m’a demandé de m’allonger pour qu’il me pénètre sinon il va tirer sur moi. J’ai exécuté et il m’a violé. Les deux autres ont fait la même chose. Sans me droguer, j’ai vécu la scène. Après, ils m’ont demandé de partir en courant sans regarder en arrière (…) j’ai eu peur, honte, je me suis senti humilié, sans valeur, mais j’ai gardé ça pour moi-même pour ne pas perdre mon mari… », a-t-elle expliqué avec les larmes aux yeux. Celle-ci qui a requis l’anonymat a ajouté qu’elle a déjà vu dans son milieu certaines femmes victimes de violences sexuelles chassées par leurs maris et d’autres qui sont rejetées dans sa communauté. « … Quand j’ai pensé à tout ceci, j’ai eu peur de subir le même sort. De me retrouver sans appui et perdre même mes enfants (…) Depuis cet incident, j’ai développé l’hypertension cardiaque. Mon mari dépense presque tout son avoir pour me faire soigner ne sachant pas ce qui m’est arrivé. Je ne sais pas oublier ces hommes qui m’ont arraché la joie de vivre, ma dignité… Et jusqu’à maintenant mon mari n’en sait rien. Je ne l’ai jamais dit à personne… », a-t-elle confié à femme au fone. Pour faire face à cette situation, notre source demande aux organisations qui militent contre les Violences sexuelles et basées sur le genre, VSBG de continuer la sensibilisation enfin que les survivantes de violence sexuelles ne soient pas un exemple de moquerie dans la société pour leur permettre de dénoncer tout acte de violence. Elle appelle aussi les autorités judicaires à différents niveaux d’user de leur compétence pour punir sévèrement les auteurs de ces actes car selon elle, dans la plupart des cas, les bourreaux sont certains hommes agents de l’ordre et de sécurité, des fonctionnaires et gestionnaires publiques, des proches parents et des délinquants sexuels du milieu. Signalons que ces séances de travail ont été organisé par l’équipe de la rédaction femme au fone dans le cadre du projet « Alerte Précoce des Violences Sexuelles et Basées sur le Genre au travers le système Femme au Fone et la Solution SoS Secours pour la prévention et la réponse », avec l’appui financier d’Internews Rachel Rugarabura, JRI