Sud-Kivu : Des habitants de Kalehe décrient l’impunité des violences sexuelles et basées sur le genre

29-11-2021 11:15:03

D’après les survivantes des violences sexuelles et basées sur le genre présentes à cette activité, le secteur de la justice de cette partie du Sud-Kivu connait plusieurs failles et n’a pas des mécanismes favorisant le traitement significatif des cas des VSBG.

« Ici chez nous, la justice appartient aux mieux offrant. Quelquefois nous arrivons devant la police avec les cas de violences mais elles nous exigent d’abord le transport ou d’autres frais, un montant forfaitaire qui n’a pas de nom. Cela nous décourage et expose la victime qui aimerait à tout pris une réparation », regrette Willy FUNDO, l’un de participant à ce débat communautaire.

De son côté, le représentant de la Police Nationale Congolaise (PNC) du milieu, Duniya Lucien justifie cette légèreté dans la gestion des cas des VSBG par les ordres reçus de la hiérarchie, ceci avant d’appeler toutes les parties prenantes à une prise de conscience pour mettre fin à l’impunité des violences sexuelles et basées sur le genre.

« À notre niveau nous faisons de notre mieux. Parfois les commandements viennent de nos chefs et nous, nous sommes obligés d’exécuter. Je ne peux pas retenir un accusé que mes chefs demandent de relaxer. Ce dossier de violence demande une forte prise de conscience, une grande sensibilisation de toute l’équipe qui y intervient. En commençant par le parquet », a révélé Duniya Lucien, commandant de la police de Minova.

Pour mettre fin à ces pratiques, des participants à ce débat communautaire proposent l’organisation des sessions de sensibilisation et des formations à l’endroit des différents intervenants sur leur responsabilité dans la répression des Violences Sexuelles et Basées sur le Genre (VSBG). Il convient de dire que la promotion des droits de la femme et plus généralement le traitement des questions des violences sexuelles et basées sur le genre est encore peu compris et mal acceptés au sein de la société.C’est un véritable défi à Minova où existent de fortes inégalités de genre dans divers domaines.

Cette activité financée par Internews est l’un de projet que l’Association des Femmes des Médias (AFEM) supervise en consortium avec Radio Maendeleo et SPR dans le cadre du projet alerte Précoce des Violences Sexuelles et Basées sur le Genre au travers le système Femme au Fone et la Solution SoS Secours pour la prévention et la réponse.

Rachel RUGARABURA, JRI