Kamanyola, Trente-deux femmes viennent d’intégrer la gouvernance locale aux postes des responsables 10 maisons "Nyumba kumi".
19-01-2018 06:12:47
Cette démarche a abouti à une présentation auprès du chef de groupement des candidates femmes au poste de responsable « 10 maisons » « Nyumba Kumi » communément appelés.
Une entité coutumière uniquement administrée par des hommes
Le groupement de kamanyola compte 14 localités qui sont toutes dirigées par les hommes. Etant une entité coutumière, les conceptions sont telles que les femmes ne peuvent pas administrer.
Les femmes à leurs tours ont acceptées d'évoluer dans cette discrimination. Mais Avec le temps, elles sont suffisamment informées sur l'importance de leur participation dans la gestion, et leur apport dans la gouvernance locale.
Vue la poussée démographique enregistrée depuis quelques années, il devient quasi difficile pour ce groupe d'hommes estimés à 30, d'avoir les contrôles jusqu'au niveau des cellules.
La nécessité d'avoir des cadres de base supplémentaire, ouvre une opportunité aux femmes d'intégrer ce système.
C'est ainsi que elles se sont mise ensemble et ont réfléchis sur la stratégie pouvant les amener à devenir cadres de base.
L'engagement et la détermination des femmes
« Nous avons décidées de travailler sachant que nous n'aurons rien à gagner en terme de salaire. Nous voulons seulement contribuer au développement de notre entité sachant que nous sommes capables et en mesure de développer notre groupement. Nous n'avons rien à craindre à ces postes car, nous travaillons toujours avec les habitants afin de voir comment développer notre communauté. Etant des femmes leaders communautaires, nous menons de plaidoyer et médiations au profit de plusieurs personnes. Ce travail n'est pas un plus pour nous mais, une routine». déclare madame charlotte NKUBONAGE membre du nouveau comité des cadres de bases de kamanyola. Ce témoignage est relayé par les 31 autres qui estiment qu'elles vont amener un changement positif dans leur groupement. « Nous serons une référence dans la gouvernance locale car, sur la manière dont doivent fonctionner différentes entités avec la contribution des femmes» déclare madame Marie claire NDONDO.
Néanmoins déclare une femme : « Nous voulons bien être promues Nyumba Kumi, mais c'est un travail que nous ne connaissons pas de cette façon structurée ; FAF peut-elle renforcer nos capacités pour nous permettre de bien nous acquitter de cette tâche ? »
Pour ces femmes, la possibilité de bénéficier d'un renforcement des capacités en bonne gouvernance fera en sorte que les entités dirigées par les femmes se démarquent des autres par la transparence et la paix sociale.
Le chef de groupement prêt à soutenir l'engagement des femmes
Le chef de groupement de Kamanyola, MATABARO MIGABO François, estime que ces femmes sont en mesure de bien jouer leur rôle de cadres de bases et auront chacune le contrôle de 300 maisons. Etant leaders communautaire, elles vont aider à faire aussi le monitoring des cas d'insécurité.
Il explique : « je suis profondément touché par l'idée des femmes qui veulent devenir cadre de base, une proposition qui passe directement car le groupement était dans le besoin. Dans le territoire de Walungu en particulier et toute la province du Sud Kivu en générale, nous serons le premier groupement à avoir plus des femmes cadres de base ».
Selon MIGABO François, ces femmes ont une grande responsabilité dans le développement de leur entité et promet une franche collaboration et un soutien permanent dans leur travail quotidien.
Marlaine Zawadi
Yvette Mushigo