Katana : AFEM forme les groupes Femme au Fone sur les droits des Femmes, le Genre et la résolution 1325 des Nations Unies
11-05-2017 14:16:34
20 personnes s'engagent à défendre et à promouvoir les droits des Femmes dans leur communauté selon les dispositions légales et à s'impliquer dans la deuxième phase du projet Femme au Fone FAF. Cet engagement a été pris a l'issu d'un atelier de formation de 3 jours organisé par l'Association des Femmes des Medias AFEM dans le cadre du projet FAF. Ces assisses se sont déroulées en territoire de Kabare précisément à Katana centre, à l'intention des femmes et hommes qui interagissent avec le système de communication FAF.
Cette formation a regroupée du 25 au 27 avrilcertains membres de radio club de radio Maendeleo, d'autres du noyau club d'Ecoute NCE AFEM et les femmes des commissions diocésaines justice et paix des groupes de base de la Synergie des Femmes pour la paix et la réconciliation SPR dans l'objectif de les outiller sur les droits des femmes et leur participation active à la deuxième étape de Femme au Fone.
La rencontre s'est tenue dans la salle de conférence de l'auberge Léontine situé à Katana Centre.
Prenant la parole au premier jour de ces assisses, Eliane Polepole journaliste à AFEM et membre de la rédaction Femme au Fone a expliqué aux participants le parcours de la première phase du projet, les résultats obtenus et le rôle de chaque participant pour la réussite de la deuxième étape de ce projet.
« Nous voulons que les voix des femmes soient entendues, que les femmes s'expriment sur leurs situations sécuritaires vécues ici à Katana, qu'elles proposent aussi des solutions pour améliorer leur vécu, et donc si vous comprenez l'importance de communiquer par SMS c'est déjà un pas pour la réussite de FAF » a fait savoir Eliane Polepole dans son intervention.
Dans son exposé sur les droits des femmes et le genre, la chargée de suivi et évaluation à AFEM Gisèle Baraka a expliqué aux participants que le genre est un concept se référant aux rôles sociaux, aux relations entre hommes et femmes, aux traits de caractère, aux attitudes, aux comportements, aux valeurs, aux responsabilités et aux pouvoirs et influence respectifs attribués aux hommes et aux femmes par la société.
Elle a par ailleurs indiqué que la République Démocratique du Congo a ratifié différents textes qui promeuvent les droits des femmes c'est par exemple la convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination a l'égard des femmes de 1979, la convention sur les droits politiques des femmes, la déclaration universelle des droits de l'Homme et d'autres.
« Désormais je sais que l'enfant fille et garçon ont les mêmes chances d'aller à l'école, et chacun peut changer sa section d'orientation en secondaire sans être influencé par les parents, car ici on tendance à dire que les filles ne sont pas bonnes pour les mathématiques physiques et qu'elles réussissent bien en pédagogie. Je viens d'être éclairée grâce à cette formation de Femme au Fone» explique Simire Maneno une participante à ces assisses.
« Nous souhaitons que nos maris et mêmecertaines autorités locales soient aussi formé, qu'ils connaissent les textes nationaux et internationaux qui protègent les femmes dans notre pays, l'ignorance est encore criante chez les responsables de sous villages et villages ici à Katana, dans ce cas ils ne savent même pas comment protéger et faire respecter les droits des femmes dans leur travail » propose Déodatte Rhulinabo membre du Noyau Club d'Ecoute de Katana.
D'autres thèmes ont été aussi développés au cours de cette formation c'est notamment sur le genre et ses rôles dans la communauté, la résolution 1325 des Nations Unies et ses piliers ainsi que les indicateurs, la sécurité humaine et la protection des défenseurs des droits humains , des notions sur le lobby et plaidoyer ont été données par Mme Jeanne Kabungulu de l'organisation SPR .
A la clôture de ces assisses, les participants à cette formation se sont dits satisfaits par la matière reçue et s'engagent à interagir régulièrement avec le système FAF en envoyant des informations ayant trait à la sécurité des femmes.
Un questionnaire post formation a démontré que 18 sur les 20 participants sont en mesure de comprendre et d'expliquer le mot genre. Ils savent les différentes formes de sécurité, connaissent leur rôle pour lutter contre la discrimination à l'égard des femmes, ils savent également comment se protéger en tant que défenseur des droits humains. Ce questionnaire prouve aussi que les participants ont eu des notions essentielles sur la résolution 1325 des Nations Unies et son importance sur l'implication des femmes sur toutes les questions liées à la paix et la sécurité à tous les niveaux.
La même formation avec les mêmes thèmes s'est tenue en territoire de Walungu du 3 au 5 mai en faveur des groupes Femme au Fone de ce territoire.
Eliane Polepole
Femme au Fone