Sud Kivu : Le projet Femme au Fone dans sa deuxième phase

17-03-2017 14:13:44

La deuxième phase du projet « Femme au fone » est lancée officiellement au Sud-Kivu le 16 février 2017 après la première phase qui s'est déroulée de Novembre 2013 à Décembre2015.

Femme au Fone(FAF) est un projet qui est basé sur un système de communication SMS qui relie des femmes locales aux femmes des organisations qui font du lobby au niveau local, national et international, avec l'objectif de prendre en compte ce qui est important pour elles en ce qui concerne la sécurité, la paix et la protection.

Elle vise également à recueillir et rediffuser les voix et les opinions des femmes à travers les médias interactifs sur les risques, les soucis et les incidents sécuritaires des femmes dans le Sud-Kivu.

Femme au fone lutte aussi pour la Promotion de l'égalité des sexes et le respect des droits des femmes parmi le public en Soutenant la pleine intégration des perspectives féminines dans les processus de prise de décisions locaux, provinciaux et nationaux relatifs aux droits des femmes, la paix et les questions de sécurité.

Ceci grâce au système d'information basé sur les SMS traités dans une unité centrale composée d'une équipe multidisciplinaire où les femmes en particulier et la population en général (des territoires et de la ville de Bukavu) envoient des informations sur des incidents de tout genre que subissent les femmes dans leurs milieux respectifs.

Cette deuxième phase va plus se penchée sur la poursuite des actions de plaidoyer et lobby pour améliorer la sécurité de la femme et de la fille au Sud-Kivu. Il est financé par l'ambassade hollandais à Kinshasa et exécuté par quatre organisations dont une du droit hollandais, CORDAID et trois organisations du droit Congolais c'est notamment Radio MAENDELEO, l'Association des femmes des medias AFEM et la synergie des femmes pour la paix et la réconciliation des peuples des grands lacs d'Afrique SPR.

La responsable d'AFEM et coordinatrice nationale du projet femme au fone, Julienne BASEKE, a indiqué à cette occasion, que la première phase a été une réussite car les femmes sont arrivées à briser le silence en parlant de leur propre sécurité. Ceci est prouvé par les statistiques de FAF au cours de cette première phase où le système a réceptionné plus de deux milles messages (2000 SMS) dénonçant les cas d'insécurité que subissent les femmes.

Julienne BASEKE appelle ainsi tous les acteurs intervenant dans la sécurité en général et les femmes en particulier à s'approprier cette deuxième phase pour bien mener le plaidoyer et ainsi contribuer à la réduction des violences à l'égard de la femme.

''La deuxième phase vise plus le changement structurelle de changement stratégique, dans le cadre d'assurer que les voix des femmes et leurs besoins sont pris en compte dans les décisions des politiques mais également sur les activités de lobby et plaidoyer. C'est ainsi que nous appelons tout le monde à s'impliquer dans la mesure de son possible afin que la femme trouve la paix'' ajoute-t-elle.

Pour sa part la conseillère au ministère du genre, famille et enfant et représentante du ministre à cette cérémonie invite les organisations membres du projet Femme au FONE à s'aligner derrière le mécanisme de récolte des données en province en matière de lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre.

Justine NANVURA salue l'exécution du projet Femme au Fone qui selon elle va concourir une fois de plus à l'atteinte de la mission du gouvernement provincial dans la promotion des droits de la femme et de la jeune fille en particulier et de toute la population du Sud-Kivu en générale.

C'est ainsi qu'elle appelle les femmes en particulier et la population du sud Kivu en général à s'approprier cette approche qui non seulement va permettre aux femmes de faire entendre leurs voix mais aussi va réduire les violences dont sont victimes les femmes en dehors ou dans leurs foyers car celle-ci reste une actrice de paix valable.

« Le gouvernement a compris que la femme n'est pas seulement victime mais également actrice de développement et de la paix, nous devons donc multiplier les initiatives enfin de garantir d'avantage les droits de la femme et de la jeune fille » ajoute-elle.

Appel à la collaboration pour les actions de plaidoyer

La chef de division provinciale femme, famille et enfant quant à elle apprécie le travail abattu par Femme au Fone dans sa première phase. Jacqueline NGENGELE appelle les organisations du consortium FAF à plus de collaboration avec sa division afin d'intensifier les actions de plaidoyer sur terrain.

Les participants à cette cérémonie du lancement souhaitent que les séances de sensibilisation soient intensifiées pour l'efficacité du projet.

La chef de division femme et enfant, les organisations féminines nationales et internationales, la société civile du Sud-Kivu, l'assemblée provinciale, et d'autres partenaires travaillant sur la thématique genre ont pris part à cette activité qui s'est déroulée à l'hôtel Panorama en commune d'IBANDA.

Cette activité a été un succès dans le sens que différents acteurs ont affirmé leur intérêt quant à une certaine collaboration dans la synergie des actions de plaidoyer qui seront définies par le consortium FAF sur base des données des sms reçus.

Déjà un début d'entretien permanent d'un dialogue avec la section genre Monusco, Mission de Nations Unies pour la stabilisation du Congo est tracé tracer pour cheminer ensemble étant
donné que le travail FAF rejoint le leur.

La division provinciale de la femme famille et enfant, quant à elle, les premiers échanges avec, madame Jacqueline NGENGELE, chef de ladite division ont ouvert les champs de discussion par rapport aux préparatifs de la journée du 8 mars. Il s'agit ici de définir les actions que femme au fone peut mener en collaboration avec la division en marge du mois de la femme.

En prélude de la cérémonie du lancement

Un atelier de mise à nouveau (redémarrage) a été organisé le 14 et 15 Février 2017 à l'intention des tous les partenaires impliqués dans le projet femme au fone afin d'harmoniser les outils et différents documents existants du projet ainsi que harmoniser le système interne de communication pour des résultats durables du projet.

Cet atelier de deux jours avait aussi pour objectif de faire connaître le projet et ses axes prioritaires par les tous acteurs impliqués, d'harmoniser et clarifier les rôles et responsabilités de chaque membre du Consortium, de planifier les activités de Lobby & Plaidoyer particulièrement pour cette deuxième phase.

Apres la mise à niveau du projet, la planification des activités et la clarification des rôles pour chaque organisation, un accent particulier a été mis sur les notions de plaidoyer et de lobby étant donné que cette deuxième phase va intensifier les actions de plaidoyer et lobby pour que la sécurité de la femme soit une réalité en province.