Les groupes membres FAF devenus de référence pour la défense des droits des femmes dans leurs entités

Quelques Témoignages

01-02-2019 09:52:28

Dans un rapport d'évalution du projet Femme au Fone FAF dans sa deuxième phase, less temoignages qui y ressortent indiquent que certains groupes à la base ont développé d'autres activités nées de certains besoins découverts pendant l'exécution de FAF. Par exemple le groupe FAF/Kavumu, constatant un nombre important de femmes analphabètes, a initié un projet d'alphabétisation. A ce jour, ce groupe a alphabétisé 152 femmes et qui aujourd'hui savent communiquer par SMS. Le même groupe du fait de son rayonnement, un privé leur a donné gratuitement un lieu de travail (Bureau + Salle de formation) sans exiger le payement du loyer. Ce Monsieur était satisfait du travail produit par le FAF/Kavumu.

Des témoignages des membres FAF lors de cette évaluation:

A Katana

Madame BYENDA Brigitte (35ans) a témoigné lors du Focus group :

« Pour moi, FAF a fait beaucoup de choses. FAF nous a aidé à être respectée dans nos familles. Il nous a permis d'avoir le mariage civil. Ce qui a augmenté notre poids. Le plaidoyer que FAF nous a permis à réduire de 42$ à 21$ les frais d'inscription du mariage civil. Nous sommes maintenant en sécurité car nous sommes reconnues par nos maris et nous pouvons ainsi que nos enfants hériter des biens de nos maris. C'est ainsi qu'en 1 mois de campagne, il y a eu 96 mariages civils le 20/11/2018. En plus ici chez nous à Katana, nous avons parmi nos membres 3 qui sont devenues des Nyumba Kumi. Désormais tout le monde dont les droits sont violés vient vers nous. Nous sommes devenues une référence ».

Pour sa part, le chef de groupement de CIRUNGA dans l'échange avec l'équipe d'évaluation à Kabare le 30/11/2018 vers 12 heures il a déclaré ce qui suit :

« Je suis ZIGABE BIGOMBA, chef de groupement de CIRUNGA en chefferie de Kabare, sincèrement ce que je suis en train de vivre avec le projet femme au Fone je ne l'ai jamais vécu depuis que je suis au groupement. A ce jour j'ai vu que cette activitéde FAF avec le plaidoyer mené a fait gagner à la chefferie, avec la réduction des frais des mariages civils de 42 à 21$ en faveur de la population pendant les 2 mois de campagne, une somme importante jamais réalisé entermes des recettes en un temps record. Tenez, depuis que je suis chef de groupement, par an, nous célébrons au tour de 20 mariages. Ce qui fait les recettes de l'ordre de 840$/an en termes de mobilisation. Mais depuis ces 2 mois de la campagne, je suis dans mon groupement à 106 mariages et les demandes continuent. Il y a eu 3 couples de 50 ans de vie en union libre qui sont venus également se marier civilement. En termes de bénéfices pour les recettes de la chefferie, en 2 mois mon groupement vient de réaliser 106 mariages soit 2.226$. Cette somme équivaut aux recettes que nous réalisons ordinairement en trois ans.

Au prochain conseil de chefferie, je veux solliciter que les frais soient maintenus à cette hauteur. Seulement il faut que FAF continue la sensibilisation car beaucoup de femmes ont besoin d'être sensibilisés. Pour la campagne d'enregistrement des enfants à l'Etat civil, là aussi les frais exigés par le tribunal de paix pour le jugement supplétif sont énormes. La population ne peut donc y accéder et la demande à FAF reste encore là pour accompagner les ménages dans ce sens ».

Ce projet a également contribué à la promotion de l'égalité entre les hommes et les femmes. Le genre est de plus en plus respecté comme le témoigne Madame NZIGIRE M'SHEKEZA lors du focus group de Walungu-Centre en ces termes :

« Avant de commencer ce projet FAF mon mari ne pouvait pas arranger le lit même si j'étais trop occupé. Avec les formations reçues et en l'intéressantaux activités du projet, quand je sors tôt pour des préoccupations familiales de survie, je rentre et je trouve que le lit est arrangé. Une fois je lui ai demandé pourquoi cela, il a répondu que les enseignements reçus l'ont amené à changer aussi. Même les enfants chez moi, il n'y a pas de travail spécifique pour les filles et pour les garçons. Tout le monde travaille dans un partage équitable des rôles ».

Le projet a permis aux femmes ciblées de sortir de l'ignorance, de faciliter la connaissance par la femme de ses droits et comment les revendiquer.

Egalement, le projet a permis certaines autorités de pouvoir s'impliquer solidement dans l'amélioration des conditions de vie de la femme dans son foyer et dans la communauté.