Des filles des rues à Bukavu, avenir hypothéqué!

21-08-2018 14:32:43

Le phénomène enfants de rues prend de plus en plus d'ampleurs au Sud-Kivu, et dans la ville de Bukavu en particulier. Ces enfants sont beaucoup plus observés dans différents marchés de Bukavu. C'est notamment au marché Beach Muhanzi en commune d'Ibanda ou des filles et garçons dont l'âge varie entre 13 et 17 ans sont visibles.

Ces filles ont érigées leurs demeurent en ces lieux et y sont la nuit tout comme le soir.

Certaines passent la nuit à la belle toile, dans les marchés, maisons des tolérances et d'autres dans des chantiers ou maisons abandonnées.

La plupart de ces enfants ont abandonnés l'école au degré terminal de l'école primaire et d'autres au niveau du secondaire. Ayant échappé à l'éducation de base et même familiale, c'est l'avenir de ces enfants qui est danger.

D'après le Sociologue Jacques FIKIRI, cette situation s'explique par plusieurs causes. Il cite, la pauvreté dans certaines familles, une mauvaise compagnie, manque d'éducation de base en famille.

Ces filles se sont livrées à la prostitution et ne gagnent qu'autour de 4 000 FC par jour : je suis arrivée ici à Beach Muhanzi par influence d'une mauvaise compagnie. A présent j'ai 15 ans, j'ai abandonné les études en 6ème primaire la vie dans la rue est bonne car je gagne de l'argent que mes parents ne me donnent pas ".Raconte une jeune fille rencontrée à ce marché.

Des filles accouchent déjà à travers ce phénomène. Malheureusement les mères et leurs bébés ne sont pas pris en charge sur différents plans.

Une fois dans la rue, ces filles se méconduisent et considèrent les antivaleurs en lieu et place de valeurs. Elles ont du mal à contrôler leur sexualité et se sentent prêtent à faire l'amour avec n'importe quel homme pour des sommes insignifiantes.

Ceci sans aucune protection contre certaines maladies ou la grossesse. Elles sont butées à plusieurs difficultés une fois enceinte car n'ayant pas le nécessaire pour une femme grosse. Ceci en terme des soins médicaux, de nourriture, d'accompagnement psychologique et de soutien.

N'ayant pas l'attention du gouvernement et de la communauté, certains de ces enfants sont encadrés par le programme d'encadrement des enfants de rue, PEDER en sigle qui aussi est buté à certains problèmes de fonctionnement et de soutien à ces enfants.

Ils éprouvent des difficultés pour accéder à de soins de santé primaires et une mauvaise alimentation, fait savoir un encadreur de ses enfants à PEDER, Joseph IKOSA.

Lors d'une émission animée par femme au fone, Joseph IKOSA renseigne que ces filles font face à plusieurs problèmes qui entravent leur avenir.

Il s'agit des problèmes d'ordre sécuritaire, sanitaire, socio-culturel et alimentaire.

PEDER sollicite pour ce faire l'accompagnement du gouvernement et des partenaires œuvrant en la matière de le venir en aide afin de répondre aux besoins de ces enfants se trouvant dans la rue.

Quid de la sécuritaire de la mère et du bébé

Les filles qui accouchent à travers ce phénomène ne bénéficient pas du soutien et des soins appropriés dont a besoin une femme enceinte faute des moyens.

Après avoir accoucher ces filles dont l'âge varie entre 13 et 17 ans retournent dans les mêmes milieux qui ne réunissent pas des conditions pour accueillir un bébé et la mère.

Cette femme, au regard de l'environnement ou elle vit, est stressée et les conséquences se répercute sur son bébé renseigne Homer BULAKALI médecin à Bukavu. " Une femme male nourrie pour les trois premiers mois de grossesse est exposée aux maladies et le fœtus risque la malformation et certaines insuffisances, il y a celles qui meurent par manque de soins appropriés". ajoute -t-il

Femme au Fone en a parlé dans l'une des ses émissions diffusé le samedi sur radio Maendeleo. Les invités à cette émission ont ainsi appelé le gouvernement à jouer son rôle d'encadrement pour un avenir meilleur de ces enfants. pour eux, il y a encore. moyen de récupérer ces enfants et les instruire soit par la voie normale, soit en les enseignants certains métiers, tels que la coupe et couture, la savonnerie et la broderie pour celles qui ne peuvent plus regagner le banc de l'école.